Aujourd’hui, l’écran fait partie intégrante de notre quotidien, au point que son absence en deviendrait presque inconcevable. Pourtant, il s’agit d’un objet assez récent. Comment l’écran est-il né ? Quel est son avenir ? Quel rôle joue-t-il dans l’histoire des arts, des médias et de la société aux XXe et XXIe siècles ? Que nous révèle la place prépondérante qu’il occupe désormais dans l’art contemporain ? Quelle emprise l’écran a-t-il sur nos corps, nos pensées, notre perception, notre monde ?

Né du constat évident que l’écran est devenu bien plus qu’un simple support, le forum Arts, médias & société a pour objectif de s’intéresser de plus près à l’objet, de l’explorer, de le questionner aussi.

Si les écrans constituent un nouveau milieu, et s’ils sont maintenant majoritairement numériques, les artistes ne sont pas en reste pour prendre en charge et explorer les conditions de ce médium, l’archéologie de ces médias. Entre anticipation et mémoire, les « nouvelles technologies » devenues très rapidement déjà anciennes, ont intéressés les artistes qui, dès la fin des années 50 du siècle passé ont exposé, dans des dispositifs plus ou moins complexes, les processus en jeu dans la télévision et l’ordinateur.

Resituant notre rapport au réel, à l’autre, à notre histoire et à notre futur, les artistes déconstruisent et reconstruisent les mondes dans lesquels la technologie émancipe ou contraint, ouvre des chemins de liberté ou referme des possibilités d’action.

De Dan Graham à David Claerbout, nous mettrons en perspective, à partir des œuvres, une archéologie des médias qui s’actualise chaque jour en marge de la « nouveauté ».

Françoise Parfait est Professeure des Universités en Arts et médias à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et artiste. Elle a publié de nombreux textes sur la vidéo et les images temporelles, et leur réception (Vidéo: un art contemporain, Regard, 2001; catalogue Collection Nouveaux Médias/Installations, Centre Pompidou / Musée national d’art moderne, 2006 ; catalogue David Claerbout – The Shape of Time, JRP/Ringier, 2008). Membre fondateur du collectif Suspended spaces (2007) plateforme de recherche en arts qui s’intéresse à des espaces géopolitiques hérités de la modernité dont l’histoire et le devenir sont « incertains », elle en a codirigés 4 publications. 

Œuvre analysée par Jean-Marc Arnaudé : Chantal Akerman, Now, 2015

Abonnement / réservation : visites@casino-luxembourg.lu / +352 22 50 45

Cycle organisé en collaboration avec l’Université du Luxembourg. Partenaires : Institut Français du Luxembourg et la délégation générale du Québec à Bruxelles.