mai 2019

24mai15:0017:30Séminaire "Maternités et homosexualité féminine : pour une réflexion sur les problématiques actuelles"

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Détails de l'événement

La maternité est un sujet qui divise. Largement investie par les stéréotypes, l’image des mères est prise dans un faisceau de représentations depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Tantôt source d’oppression, tantôt source de pouvoir, la maternité est indissociable de la construction sociale des femmes. La procréation se place ainsi comme la pierre angulaire de la féminité, essentialisant le genre féminin et les corps des femmes. Ces derniers se font les réceptacles des constructions sociales : accepter ou refuser la procréation, être fertile ou être stérile, autant de faits qui conditionnent la manière dont la féminité est socialement construite et perçue. Penser la maternité convoque tous les aspects de la vie biologique et sociale, mêlant étroitement des pratiques (sociales, médicales, anthropologiques, etc.) et des représentations que les arts ont investi. Si la grossesse, l’accession à la maternité ont pu quitter au XXe siècle le domaine du tabou littéraire et social (Détrez, Simon 2006), reste que les oeuvres artistiques témoignent de la difficulté à s’extraire d’une pensée binaire de la maternité, tout en mettant en mots des enjeux contemporains qui déchaînent les passions. Ces questionnements sociaux et juridiques, qui nourrissent les oeuvres artistiques, renvoient également aux pratiques médicales entourant la maternité, et donc les corps des femmes. Bien avant notre époque contemporaine d’ailleurs, le Moyen Âge occidental, pour ancrer notre réflexion dans le temps et l’espace, voit la maternité (grossesse, accouchement, allaitement, mise en nourrice, et prime éducation du nourrisson puis du bébé) comme objet du développement d’un discours médical prescriptif.

Ce cycle de séminaires est l’occasion de faire dialoguer humanités et sciences autour de ce que le concept de maternité implique tant au niveau des pratiques qu’à celui des représentations, de manière à déconstruire les discours traditionnels qui s’articulent autour de normalité / anormalité. Il s’agira d’explorer, au-delà de tout système d’opposition, les grands topoï liés à la maternité : le fait de donner naissance, la
maternité à travers les âges, les corps des femmes et l’allaitement, la maternité et l’éthique, la violence des mères et l’homoparentalité féminine.

Intervenants : Virginie Descoutures (Université de Picardie – Jules Verne), Christel Baltes-Löhr (Université du Luxembourg)

Conférence de clôture : Dominique Gros (Université de Strasbourg)

Comité d’organisation :
Hélène Barthelmebs, Associate Professor à l’Université du Luxembourg
Marjolaine Raguin, Marie-Curie Co-fund fellow à l’Université de Liège

Lieu : Neimënster, 28 rue Münster, 2160 Luxembourg
Horaires : de 15h à 17h30
Les rencontres sont suivies d’une collation.

Entrée libre

Contacts : helene.barthelmebs-raguin@uni.lu / marjolaine.raguin@uliege.be
(+352) 46 66 44 518 / (+32) 43 669 979

Heure

(Vendredi) 15:00 - 17:30

Emplacement

Abbaye de Neimënster

28 Rue Münster

Organisateur

Université du Luxembourg

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